LA BATAILLE DE RHEES

Aujourd'hui, les combats se déroulent dès les toutes premières heures du 6 août.
Rhées est un petit village sur les hauteurs de Herstal. Il a son cimetière et une vaste prairie l'entoure. C'est là que bivouaque le 2e Bataillon du 11e Régiment de Ligne (environ 400 hommes)(11e Brigade, 3DA), régiment que commande le Colonel Charles DUSART. Par le plus grand des hasards, il se trouve parmi ses hommes.
En face de lui 6.000 hommes de la 34e Brigade d'Infanterie du General der Infanterie Richard von KRAEWEL (IX.Corps, II.Armee).
Une phrase solennelle prononcée par le Generalleutnant Ernst KABISH:
" Les troupes allemandes ont trouvé dans le soldat belge un adversaire dont l’âpre ardeur combative a dépassé les prévisions de l’état-major allemand ".
Et cela vaut pour tous les combats de cette période.
La 34ème brigade allemande après avoir franchi la Meuse à Lixhe sur un pont de bateaux a reçu la mission de percer l’intervalle Liers-Pontisse pour investir Liège dans la nuit du 5 au 6 août. Les six mille hommes se dirigent sans tarder vers Heure-le-Romain et Hermée. Il s’agit d’opérer avec un effet de surprise maximum mais un cycliste embusqué à Hermée est témoin de l’invasion du village. Aussitôt, il s’en va prévenir le commandant du fort de Pontisse. Ce dernier, le commandant Speesen, donne l’ordre d’ouvrir le feu sur toutes les routes conduisant à Hermée. Les colonnes de fantassins allemands s’affolent et rompent les rangs. Bientôt les tirs du fort de Pontisse se doublent de ceux du fort de Liers. Effrayés par les rugissements des deux forts, les soldats allemands font retraite et se réfugient dans la campagne. Leur commandant de brigade, le général von Kraewel, réunit alors ses officiers et un plan de marche est ordonné : le 90ème fusiliers sous le commandement du Major Clève tiendra la gauche de la brigade et est chargé de marcher droit au sud et de pénétrer dans la citadelle de Liège. Le centre sera occupé par le 89ème grenadiers et le 7ème et 9ème bataillons de chasseurs évolueront à droite. Nous allons voir que rien ne va se passer selon les plans établis. 
0100 heure: l’avant-garde du 90e Fus s’égare dans la nuit et arrive à Pontisse où ils sont arrêtés par le 3Bn 12Fort. Ils fuyent dans la plaine de Rhées. Les Belges résisteront jusqu’à 0630 heures. Le gros du 90e Fus contourne la position et descend sur Herstal. Ils tombent dans le traquenard tendu par le 12LI et le Major Collyns. Le 89e Gre, lui, contourne le fort de Pontisse et arrive près du cimetière de Rhées, en plein dans le 2Bn 11LI qui bivouaquait dans le champ à côté.
C’est un combat au corps à corps qui s’engage et qui verra les Belges remporter une nouvelle victoire, mais brève, en repoussant les Allemands qui laisseront sur le terrain des dizaines de tués. Le Colonel Dusart et le Capitaine Rennoir sont tués. Mais les Allemands sont trop nombreux et les Belges doivent refluer.
0200 heures: le 89Gre va alors commettre une grosse erreur. Au lieu de filer directement sur Liège, il veut rejoindre le 90Fus à Herstal qui paraît calme. Un calme trompeur. En effet, les troupes allemandes descendent vers Herstal et vont tomber dans l'embuscade tendue par le Major Collyns et son 2e Bataillon appartenant au 12e Régiment de ligne. ("Herstal")

Inspiré du site web: www.sambre-marne-yser.be/article.php3?id_article=13

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