LE 15 AOUT 1914
Les mortiers de 420 sont amenés au champ de manœuvres de Bressoux. La deuxième batterie de 420 arrive à Liège en gare des Guillemins d’où elle est transférée vers le par d’Avroy pour tirer sur les forts de Hollogne et Flémalle.
Le fort de
Boncelles a été isolé des combats jusqu’au 14 août. Très vite, l’aération est compromise. Le matin, un éboulement tue un sous-officier et blesse une quinzaine de soldats. Les coupoles sont disloquées et le courant électrique coupé. L’air devient irrespirable dans les galeries. Le fort ne peut plus riposter. Le Commandant Lefert capitule à 0730 Heures, suite aussi aux émanations nauséabondes. L’armement sous coupoles est hors service.
Les 400 hommes du Fort de
Liers risquent d’être asphyxiés par les gaz et le fort ne dispose plus ni d’électricité ni d’eau. Le conseil de défense se résout à la reddition à 0940 heures au bord de l'asphyxie avec le béton détruit. Le Commandant Demany et ses officiers, vu la belle résistance du fort, sont invités à conserver leur sabre.
Au fort de
Lantin, qui n'est pas terminé, ses coupoles étaient coincées et l'air était irrespirable. Le commandant Fabry, après avoir détruit tout ce qui pouvait l'être encore, décide de capituler à 1230 heures.
0100 heures: le fort de
Loncin, composé de 350 artilleurs (9e batterie -
Lieutenant Modard) et 200 fantassins (14e de Ligne -
Lieutenant Remy) est plongé dans l’obscurité suite à une panne de courant. Les fossés sont presque comblés. Les munitions s’épuisent et vers 10h, le fort ne peut plus riposter.
1500 heures : le bombardement du fort commence au départ de la plaine de manœuvres de Bressoux (à 9 km du fort) par des mortiers de 420. Toutes les minutes, un obus tombe sur le fort. La fumée pénètre dans les galeries et menace d’asphyxier la garnison. Comme Lantin est tombé, le tir de tous les canons se concentre sur Loncin.
1720 heures: Un obus de 420, le 25e, perce la carapace du fort et met le feu à la poudrière, soit douze tonnes de poudre. Les coupoles de 210, qui pèsent pourtant 40 tonnes, sont renversées et les voûtes s’effondrent. La galerie centrale se fend en deux et retombe sur les soldats qui attendent l’assaut. Il ne reste qu’une centaine de survivants. Le
Commandant Naessens est sans connaissance et le
Général Leman est grièvement blessé. Les Allemands évacuent les blessés qui sont dirigés vers l’hôpital de Liège.
Suivant le site web du fort, il ressort que 350 hommes sont toujours ensevelis sous les décombres. 15.000 obus ont été tirés sur le fort de Loncin. Depuis peu, il porte le titre de Nécropole Nationale. Une association importante gère le fort de Loncin (voir
asbl)