LE 7 AOUT 1914

Le 6 août, en fin de soirée, nous voyons les positions des brigades (carte). Malgré la tragédie qui se déroule à Liège, un peu d'humour de notre souverain (photo).
Le 7 au matin, nous voyons que seule la 14e Brigade a réussi à pénétrer la ceinture des forts de Liège et encore qu'elle est en fâcheuse posture. Elle ne craint rien de la 3e Division mais ne peut reculer vu les bombardements des forts.
Les Allemands arrivent au pont d’Amercoeur qu’ils croient miné, en utilisant des prisonniers belges comme bouclier.
Ludendorff se présente devant la porte de la citadelle. Il en fait sortir la garnison. La 14e brigade occupe la citadelle. Peu après, von Emmich arrive à son tour dans Liège et 5000 hommes prennent possession de la ville.
Leman décide de défendre les forts jusqu’ au bout. Le Gouvernement français décerne la Croix de Chevalier dans l'Ordre de la Légion d’Honneur à la ville de Liège.
Ludendorff se risque à faire entrer à Liège la 14e brigade rassemblée près de la Chartreuse. Les forts continuent toutefois de résister et à barrer les routes et les voies ferrées. Le général von Emmich menace de détruire Liège si les forts ne se rendent pas. Sa demande est refusée après consultation du gouvernement belge. Comme aucun fort ne veut se rendre, Ludendorff est chargé de quitter Liège et d’aller exposer la situation au commandant de la IIe armée, von Bülow.
Devant la résistance des Belges, Moltke constitue le 7 août une armée de siège, composée de trois C.A. Le Général von Einem est désigné pour la commander, soit plus de 120.000 hommes. 3 Corps d’armée et un Corps de cavalerie:
VII CA: General der Kavallerie Karl Von EINEM
IX CA: General der Infanterie Ferdinand von QUAST
X CA (déjà sur place): General der Infanterie Otto von EMMICH
II CC: (déjà sur place): General der Kavallerie Georg von der MARWITZ
Comme les Allemands sont dans la ville de Liège, ils pourront y faire rentrer des canons de gros calibre et bombarder les forts à revers, leur point faible.
Au fort de Pontisse, un capitaine allemand vient demander la reddition du fort mais est renvoyé. Le commandant du fort, Speesen, fait détruire les échelles métalliques servant à escalader les fossés et donne l’ordre d’abattre celui qui abandonnerait son poste.
Au fort de Loncin, ce dernier tire sur une colonne allemande qui vient de franchir le passage à niveau Ans-Liers. Vers midi, le bourgmestre de Liège, Gustave KLEYER, demande à être reçu par le général Leman, qui lui fait part des intentions des Allemands de détruire la ville si les forts ne se rendent pas. Le commandant du fort, Naessens, déclare que le fort de Loncin ne se rendra jamais (il a d’ailleurs fait prêter serment à la garnison). Vers 18h, les premiers projectiles commencent à s’abattre sur le fort. Ce sont de simples tirs de repérage. Les guetteurs belges sont dans le clocher de l’église de Loncin et aperçoivent des Allemands sur un terril. Le fort dirige son tir sur celui-ci et les Allemands en sont délogés.
inspiré par le site web:www.sambre-marne-yser.be

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